Connaissez-vous Tortuga ?
16 avril 2023
Arbre Masqué "SuperWood" by Chiara D.
Lézard ©Chiara D
Sirène de Scilla © Chiara D
Ma "petite histoire à rêver et à vivre" vous emmène cette semaine, sur la mer du Détroit de Messine,
qui sépare la Calabre de la Sicile.
Barnabé au Marché © Chiara D
Le Pêcheur © Chiara D
© Chiara D. Au Coeur de la Lumière
© Chiara D. #Cadeau de la Nature
Le chien Pop adorait les voyages.
Surtout ceux qui l'amenaient en Italie, chaleur du soleil, promenades matinales au bord de mer, à l'heure où il y a encore une légère brise, le Gran Caffè où une gamelle d'eau l'attend toujours, visites où l'on a droit à plein de câlins ... et de bonnes choses à manger , soirées en plein-air ...
Il ne comprenait pas pourquoi cela n'arrivait plus, depuis tellement longtemps.
Alors, chaque occasion de sortie, même moins loin, même moins longtemps ... c'est la fête !
La promenade auprès des bateaux, quel beau jour !
Bien sûr, ce n'est pas la mer, bien sûr, ils sont tous sagement amarrés, mais que c'est réjouissant !
Quelles bonnes odeurs !
Quel plaisir de croiser et saluer des copains, de jouer, de courir !
Sourire accroché à sa petite bouille, Pop rentre, heureux et fatigué, à la maison, fait le tour du jardin,
et se repose, sous le cyprès, tout au bonheur de l'instant présent !
Et Elle, en le regardant, se remémore, sans bien savoir pourquoi, cette question "Quelle est la vraie nature du Zen ? Le cyprès dans le jardin"
Zia Chiara
Il pleuvait, sans cesse, depuis des jours et des jours ...
Elle avait l’impression de n’en plus pouvoir supporter davantage, de ne plus pouvoir imaginer la fin, de voir bouché l’horizon de sa vie.
La seule chose qu’elle arrivait encore à faire, c’était d’enfiler bottes et ciré, pour aller marcher, et marcher encore, seul moyen de retrouver un minimum de sensations, de remettre en marche aussi son esprit, de recommencer à penser.
Les mauvaises nouvelles se succédaient, un jour pluies violentes, un autre bourrasques de vents, neige, verglas, inondations ...
Elle persista, néanmoins, à sortir pour ses « pélerinages» quotidiens, en variant les destinations, pour se nourrir, au moins, d’une variété de paysages.
Les champs ressemblaient à des étangs, les arbres se retrouvaient troncs dans l’eau, les bords des cours d’eau se retrouvaient inondés, dans une désespérance sans fin.
Et arriva le moment magique, la LUMIERE parvint à fendre les nuages, et à reprendre le pouvoir sur ces sombres paysages !
« Le pouvoir de cette lumière, cadeau du ciel et de l’univers, change tout, se dit-elle ! Son esprit se remit à fonctionner à toute allure, avec le retour des idées créatives, qui allaient se transformer en projets, réalités, en moments de joie !»
Zia Chiara
La vie de la famille a beaucoup changé !
C’est ce que constate Lady, la petite poilue à 4 pattes, membre de la famille.
Finies les grandes réunions, où 20 convives à 2 pattes se retrouvaient autour de la table, pendant que
Lady retrouvait ses cousins Jazz et Pop, pour chahuter, courir, grapiller une friandise, de ci, de là, et profiter de pleins de câlins.
C’est plutôt déstabilisant, trouva Lady.
Et pourtant, se dit-elle, ce nouveau mode de vie me fait aussi profiter de grandes ballades en plein air, avec une des membres humains de ma famille, beaucoup plus souvent qu’avant.
Et ça c’est une belle et bonne chose, source de découvertes nouvelles, de senteurs passionnantes, de rencontres inhabituelles, en un mot d’aventure !
Lady aime beaucoup voyager, sa famille l’emmène toujours dans ses voyages et pérégrinations, et elle a hâte de retrouver ces plaisirs là.
Car le manque de voyages fait aussi partie des changements, que notre futée Lady a remarqué.
« C’est au cours d’une de ces promenades, que Lady, accompagnée de son humaine, remarque ce bateau, lui, aussi en instance de partance … aujourd’hui … mais bientôt … on part ! ».
Zia Chiara
Il faisait très froid, maintenant, dès 17 h , au coucher du soleil.
Le jardin se repliait sur lui-même, les quelques derniers petits fruits étaient tombés sur le sol.
Les feuilles des arbres, après être passés par toute une merveilleuse gamme de couleurs, du jaune, au beige, au roux … jonchait la terre.
Le jardinier en avait recouvert, comme protection , le pied des arbustes et plantes, pour protéger les racines du gel.
Les rosiers, buddleïa, lavandes étaient taillés, raccourcis, pour concentrer leurs forces, pour la prochaine belle saison.
Les petits bulbes, perce-neiges, jacinthes, tulipes, crocus, nichés dans la terre bienveillante, grandissaient doucement, en attendant de pointer le nez , en début d’année.
Seuls les 2 cèdres, trônaient, en toute majesté, drapés dans leur verdure, à la fois discrets et d’une présence rassurante.
Et un beau jour, en plein mois de décembre, une nuée de délicates fleurs jaunes, surgissent, gaillardes et lumineuses, malgré le froid.
C’est le cadeau, inestimable du Jasmin d’Hiver !
« Apprenons, comme le jardin, à prendre patience, à nous ressourcer calmement, bien à l’abri, quand les circonstances sont défavorables, et exprimons notre Gratitude au Jasmin d’Hiver et à son message d’espoir». Zia Chiara
Chrys a grandi, comme un grand nombre d’autres, dans un endroit appelé « serre ».
De grandes tables, tous les pots serrés les uns contre les autres, de la lumière, et régulièrement un arrosage automatique.
Tous les chrysanthèmes ont grandi comme ça, et ils entendaient les humains, qui s’occupaient d’eux, leur dire que le jour de leur succès approchaient.
Ils appelaient ce jour « Toussaint », et Chrys comprenaient que c’était un jour de Fête, et qu’ils allaient décorer des cimetières … sans bien savoir ce que cela voulait dire.
Après un long trajet, où Chrys a été ballotté sans ménagement, il s’est retrouvé au fond d’une grande table, dans un endroit appellé « magasin ». Des tas de gens se bousculaient pour repartir fièrement avec l’un d’eux … mais Chrys, bien caché dans son emballage, restait seul.
A la fin, on le sortit dehors, lui et tous ceux qui restaient . C’est alors qu’ « elle » arriva, regardant tout, soulevant les emballages, et resta émerveillée devant Chrys « Comme tu es magnifique, avec toutes tes jolies fleurs, lumineuses comme autant de petits soleils ! Je vois exactement la place où tu seras bien à la maison, nous profiterons de ta lumière, et nous occuperons bien de toi ! »
« C’est ainsi que Chrys trouva sa place dans un joli lieu vivant ».
Zia Chiara
En Automne, la Nature se protège.
Les feuilles des arbres, arbustes, plantes, tombent sur le sol, pour enrichir la terre d’un nouvel humus.
Ainsi que les champignons, baies des bois, dédaignés des promeneurs.
Les noisettes oubliées des écureuils qui préparent leurs réserves hivernales.
Les graines des monnaies du pape et des belles de nuit, qui essaiment, au gré du vent et des averses, vers l’abri protecteur qui leur permettra d’éclore à nouveau, au printemps.
Dans le jardin, les hérissons trouvent avec bonheur, un petit refuge de bois, pour hiberner, que l’humain leur a préparé.
Pour aider tous les êtres vivants … à 2 pattes, à 4 pattes, à poils, à plumes, à écailles, à nageoires … à mieux passer l’hiver.
Cueillons des pommes « de garde » à proximité de chez nous, allons au marché nous procurer des noix fraîches, gelées et confitures, conservons nos herbes aromatiques « sotto olio »… et partageons nos petites merveilles autour de nous.
« En Automne, je prépare joyeusement l’hiver, je prends soin de moi, de mes proches, des autres, le cœur ouvert et solidaire avec tous les autres êtres vivants de notre planète ».
Zia Chiara
© Chiara D
Regarder les nuages , aux formes variées et mouvantes, voici une façon créative de laisser vagabonder son esprit .
Celui-ci se transforme constamment en un animal différent, l’ours devient mouton, puis canard, chien, écureuil …
Celui-là semble être un avion, puis un dirigeable, une montgolfière, un pélican, une mouette …
Et la fleur d’hibiscus devient marguerite, géranium, hortensia, rose tulipe, tournesol …
Le vent ne cesse de les bousculer, les renouveler, à son rythme.
Leurs reflets, dans l’eau, changent aussi, autrement, car viennent s’y mêler les différents courants du fleuve.
Un rayon de soleil, en jouant à cache-cache, apporte aussi sa contribution à ce merveilleux spectacle que nous offre la nature, toujours en mouvement.
« Nous ouvrir à de nouvelles possibilités, ne pas se fier aux a-priori, ne pas rester figé(e) sur des positions qui ne sont plus d’actualité … Tout bouge dans la nature, autour de nous … A nous de lui faire confiance, et de nous autoriser à changer, pour devenir, à chaque fois, une meilleure version de nous-même ».
Zia Chiara
© Chiara D
Se promener dans la nature, pas forcément bien loin, juste en s’éloignant un peu de la foule, permet de retrouver respiration, souffle régulier de la marche …
Elle s’en rendit pleinement compte, un beau jour de juillet, dans le calme d’une calanque, au bord de la forêt.
Une petite pause, sans but autre que de l’esprit vagabonder, ce qui lui est toujours source de créativité.
Et soudain, la vision de cet arbre, aux puissantes racines, solides, et, étonnement … à l’extérieur en grande partie …
Quelle merveilleuse adaptation !
Peu de terre, du sable, d’autres arbres tout proches,
entremêlement de racines, sans doute, sous la terre …
Notre arbre a trouvé la solution !
Trop de monde sous terre ?
Il a continué a asseoir ses racines à l’air libre, pour encore mieux soutenir la fierté de son tronc !
« Comme l’arbre, quelles que soient les circonstances extérieures, je trouve une solution innovante pour assurer ma stabilité ! ».
Zia Chiara
Le chien Pop ne comprenait pas bien, ce qui se passait, ce printemps là…
Elle et lui avaient toujours rencontré beaucoup de personnes, voyageaient au gré du vent, parfois relativement près, parfois carrément loin … en toute liberté !
Elle lui a expliqué des choses, avec des mots … que le chien Pop ne comprenait pas … virus … épidémie … pandémie … contagion …
Et au milieu, quelques mots qu’il connaissait « rester à la maison » … Ah ! Oui ! Ça c’est réconfortant ! Maison = câlins, gamelle, eau fraîche, canapé, lit, couffin, quelques friandises …
Mais, au fil des jours, ne plus voir d’autres humains, d’autres copains à 4 pattes … ne plus faire de grandes vadrouilles où l’on peut courir, se rouler dans l’herbe … ou dans la boue … sentir un carnaval de nouvelles odeurs, toutes plus attirantes les unes que les autres … ça lui manquait …
Alors quel bonheur, le jour où il a été possible de reprendre une nouvelle grande promenade, dans un endroit encore inconnu et de profiter pleinement de toutes ces nouvelles sensations …
Le sourire de Pop parle de lui-même !
« J’apprends chaque jour, à profiter pleinement de l’instant présent ! ».
Zia Chiara
La petite tomate attendait impatiemment de trouver sa place au jardin.
Mais les jours passaient … et rien ne venait…
Elle ne comprenait pas très bien, pourquoi, cette année là, … il y avait un problème de pots …
Je n’ai jamais entendu parler d’une situation comme ça !
S’inquiétait notre petite tomate …
Un beau jour, elle comprit que son jour était venu, d’être plantée !
Etonnée, elle se retrouva au milieu de magnifiques narcisses …
Ils lui expliquèrent qu’ils allaient prendre soin d'elle, pour veiller sur sa fragilité,
jusqu’à ce qu’elle soit assez robuste.
A ce moment là, leur temps dans ce grand pot sera arrivé à son terme,
et elle aura toute la place pour elle, au moment de délivrer ses jolis fruits rouges.
« Cohabiter dans ce même espace permet de s’entraider , et de donner naissance au meilleur»
Zia Chiara
Le bouton de Camélia, ne voyait rien, et entendait beaucoup de bruits, là, à l’extérieur.
Des chants joyeux fusaient régulièrement, avec des notes différentes, de multiples sortes d’oiseaux.
Il trouvait cela très joli, et, en même temps, un peu effrayant.
Mais ce n’était rien, auprès de bruyants « wouah ! wouah ! wouah ! » … qui lui faisaient vraiment très peur.
Le bouton de Camélia, aimait beaucoup le moment où de l’eau fraîche, lui permettait de gonfler, de grandir.
Une voix, plutôt douce, s’approchait régulièrement, pour l’encourager à s’ouvrir au monde, lui racontait le bleu du ciel, la douceur du soleil, la verdure du jardin … tant et si bien, que cette douceur permit au bouton de Camélia, de surmonter ses peurs, pour découvrir les merveilles promises …
Il s’ouvrit au monde, aux autres qui étaient aussi dans son monde, et se trouva, enfin, apaisé et heureux de se sentir exactement, à sa juste place.
« C’est ainsi, qu’en surmontant ses peurs, ses angoisses,
en acceptant de s’ouvrir à soi-même et aux autres, on découvre son «vrai moi»
Zia Chiara
Petit oignon, doucement blotti
dans la chaleur de la terre,
je profite pleinement de ce moment présent.
Je suis bien décidé à grandir et
à m’épanouir !
Et à devenir, en toute liberté,
la première fleur du jardin !
Je me nourris de tout ce qui est
dans mon environnement,
dans la terre, dans l’air, dans
la chaleur des timides rayons
du soleil …
Je m’ouvre à tout ce qui nourrit
mes racines, ce qui me rend
solide !
Il pleut, il gèle, il neige …
Peu importe, je continue à me développer !
Je m’étire, j’allonge ma tige, pour rendre Visible ma Fleur, en
offrant l’élégance de mes pétales aux yeux de tous, pour leur
plus grand plaisir …
Et pour leur annoncer l’arrivée du Printemps !
Je suis Le Perce-Neige !
« Tel le Perce-Neige, A Quel Projet allez-vous consacrer
vos soins en ce Printemps ?»
Zia Chiara
Le bébé dragon, nommé Draggy, sortit de son oeuf, et ses parents virent qu’il était vert.
Alors que ses parents et tous les autres bébés dragons de la couvée étaient rouges !
Sa famille l’aimait, certes, mais il y avait toujours quelqu’un pour lui rappeler sa différence.
« Toi qui est tout vert, tu auras du mal à cracher le feu ».
« Toi qui est vert comme une grenouille, comment pourrais-tu représenter la sagesse ».
« Tu ne pourras pas participer au défilé de nouvel an, car tous les dragons y sont rouges ».
Le petit dragon pleurait, car ce défilé était le plus grand moment de la vie d’un dragon : il marquait le début de son année, où il apporterait tant de choses bénéfiques aux humains.
C’était l’essence même d’être dragon.
La dame du lac, au bord duquel se trouvait le petit dragon vert lui dit :
« arrête de pleurer, et regarde toi dans le miroir de mes eaux ;
regarde comme ta couleur verte est originale et seyante ;
toi seul la porte et pourra l’offrir en cadeau aux autres et aux humains »
« Draggy se regarda dans le miroir et se dit : j’aime mon image, elle est
unique et mes yeux bleus me plaisent beaucoup. »
Et Draggy fut la vedette du défilé, fêté et félicité.
« J’aime mon image dans le miroir et ma vie devient meilleure ».
Zia Chiara
Ce premier jour de l’année, le duo avait décidé de se promener longuement, pour savourer le plaisir d’être dans la nature, accompagnés du chant des oiseaux, des fragrances des arbres et plantes, de la beauté des paysages et du ciel.
A un moment notre duo s’arrêta, pour … ne rien faire de spécial, si ce n’est de respirer tranquillement, et de se concentrer uniquement sur le moment présent, sa perfection tranquille, ce sentiment d’être précisément à sa place.
Le retour fut joyeux, léger, un joli repas, le plaisir d’être à la maison, une nuit sereine , et un nouveau matin, qui commence une nouvelle année, sous le signe du Bien-Etre et de l’Harmonie !
Des moments où l’on est capable de se recentrer, de savourer simplement, ce que l’on vit au présent, d’en éprouver de la gratitude … faire place à la joie dans notre vie … pour en recevoir de plus en plus !
Bonne Année !
Zia Chiara
Angela aimait, chaque matin, se promener sur la plage déserte.
Elle laissait son esprit vagabonder, tout en regardant le mouvement des vagues, toujours le même, mais toujours différent ; la mer, capable de ressembler à un lac, ou alors de se montrer redoutable !
Angela aurait aimé, elle aussi, avoir cette capacité de se transformer, ou, tout au moins, de transformer sa vie.
Mais elle n’osait pas changer de métier, de ville, d’apparence, de style de vie, devenir « elle en +++ ».
Un jour, elle vit arriver le long de la plage, un cavalier, accompagné de son chien.
La scène lui parut remarquable, sans qu’elle sache très bien pourquoi.
Soudain, elle réalisa que le chien allait « au trot », exactement comme le cheval, puis au galop.
Ce rythme alterné se répéta, au long de la promenade en bord de plage.
Alors, il croisa un autre chien qui passait par là, et se remit à jouer et à courir comme un chien.
Angela se demanda comment un tel comportement pouvait se produire.
Elle réalisa alors que le chien ne se demandait pas s’il pouvait ou ne pouvait pas trotter ou galoper : il se laissait simplement porter par son envie de le faire.
Angela décida d’apprendre à se faire confiance ,
pour permettre à ses envies de devenir réalités.
Zia Chiara
Il était une fois un homme tellement amoureux de la planète Vénus, que chaque soir il ouvrait grand sa fenêtre pour lui déclarer sa flamme.
Un soir il entendit une voix très douce lui murmurer : « viens me rejoindre », et il sut que c’était la voix de Vénus, qui répondait à son amour.
Comment arriver à toi, moi qui ne suis qu’un homme ?
« Monte sur le rayon de lune à tes pieds, et quand tu seras sur la lune, tu trouveras un autre rayon que j’ai déposé pour toi, et qui te conduiras jusqu’à moi. »
Avec facilité, il monta sur le rayon, arriva à la lune, trouva le rayon de Vénus et commença à s’élever vers elle.
A mi-chemin il se dit « je rêve, un homme ne peut pas marcher ainsi sur le rayon d’une planète ».
Avec ce doute en lui, il trébucha, et tomba des milliers de kilomètres plus bas, sur Saturne.
Avant de mourir, il entendit la voix de sa bien-aimée lui murmurer : « il ne suffisait pas de m’aimer , ni de me faire confiance, il fallait croire en tes ressources et te faire confiance à toi même ».
Ainsi se termine le conte de l’homme qui ne savait pas que :
« Le possible est juste un petit peu après l’impossible »
Zia Chiara
Le Lutin de la Saint Sylvestre était triste : une année finissait, une autre commençait, et tout lui semblait revêtu d’une même monotonie.
Il se trouvait pourtant sur une grande étendue de plage, la mer avait des reflets d’un bleu profond qui s’ouvraient sur l’infini, des parasols nombreux s’offraient à sa vue, et de petits cailloux se laissaient doucement bercer par les vaguelettes.
La Fée Morgane, qui, comme chacun sait, est capable de toutes les magies, entendit toute cette tristesse, et se transporta auprès de notre Lutin.
« Pourquoi es-tu triste, Lutin ? » , lui demanda-t-elle ?
« Je n’ai pas d’espoirs, rien d’intéressant à faire, et ma vie est inutile »
La Fée Morgane demanda alors au Lutin de regarder ce qu’il avait à sa portée : la plage, qui permet de changer de direction, de marcher à son propre pas, la mer, porte ouverte à toutes les aventures, et les parasols, dont chacun représente un projet d’avenir, prêt à s’ouvrir, en fonction de ses choix.
Mon cadeau pour la Saint Sylvestre, Lutin, c’est que je te donne cette image pour toujours, tu auras juste à fermer les yeux, et tu auras toujours tout à ta portée : l’Avenir, et toutes les merveilles inconnues qu’il te propose, si tu veux les prendre.
Gardes ce petit caillou dans ta poche, pour t’en souvenir !
Zia Chiara
Clémentine portait le nom de cette agrume, au parfum subtil et à la couleur chaleureuse, parce qu’elle était née un jour de Noël.
C’est l’orange, le symbole de Noël ?
Vous voyez un bébé, puis une jeune fille, une femme, s’appeler orange ?
Clémentine lui convient beaucoup mieux.
En cette soirée de Noêl, donc, Clémentine se préparait à se rendre à une soirée, à laquelle elle était conviée. Elle prévoyait de bien s’amuser, et prenait plaisir à se préparer, se coiffer, se maquiller, choisir des vêtements, des chaussures, dans lesquels elle se sentirait à l’aise.
C’est là, que, devant le miroir, elle revit la Clémentine du Noël précédent. Une Clémentine seule, qui venait de perdre un travail et un fiancé, quasi en même temps, et qui avait refusé de voir des amis, ce soir là, pour rester seule à ruminer son chagrin, se convaincre qu’elle n’était pas douée pour réussir, se racornir sur ses problèmes de tous ordres.
C’est alors, (avait-elle rêvé?), qu’était apparue la fée de Noêl !
Celle-ci prit le temps de l’écouter, de lui redonner confiance en elle, et lui demanda simplement d’écrire ce que serait, pour elle, une journée idéale. Clémentine trouva cela un peu simplet, mais comme elle n’avait rien de mieux à faire, en cette nuit de Noêl, elle prit un cahier et commença à écrire ce que serait pour elle une journée idéale.
Puis elle oublia ce cahier, mais les jours suivants, se mit à réfléchir à ce qui avait vraiment du sens pour elle, dans la vie ; elle lista ses compétences pour les envisager sous un autre regard, et trouver de nouvelles activités, dans des univers où elle se sentirait à l’aise ; elle rencontra des gens positifs, pleins d’énergie, avec qui partager, des informations, des projets, des moments de détente, simplement aussi.
Et en ce nouveau soir de Noël, elle ressortit le cahier … Surprise !
La journée idéale, qu’elle avait écrit, un an plus tôt, c’était quasiment une journée de sa vie d’aujourd’hui ! Elle remercia, à voix haute, la fée de Noël, qui sait si bien aider celles et ceux qui en ont besoin.
Zia Chiara
Léonie était célèbre dans toute la jungle pour sa beauté, sa démarche altière et sa crinière de lionne sauvage.
Plus d’un lionceau se retournait sur son passage, et quand vint le moment de choisir son partenaire et son territoire, elle n’eût que l’embarras du choix.
Après avoir fait quelques expériences, histoire de se faire les crocs, elle céda au charme de Léo, ce lion à la crinière rousse, qui ne ressemblait à nul autre.
Que de parties enjouées à découvrir de nouveaux endroits, de chahuts décontractés, de tendres ébats firent la vie de nos 2 compères !
Il arriva enfin qu’ils créèrent une famille, et que 3 petits vinrent s’ajouter à leur vie.
Léonie et Léo en furent contents.
Léo se mit à chasser et explorer seul, car Léonie se consacra aux 3 jeunots.
Léo essaya bien de la convaincre de retrouver des moments pour eux 2, en confiant leur progéniture à d’autres membres de la communauté.
En vain, Léonie continuait à prodiguer tous les soins nécessaires, et même bien davantage, à ses petits … qui grandissaient … et n’en demandaient pas tant…
Vint le moment où, devenus eux-mêmes adultes, chacun partit avec la compagne qu’il se choisît.
Léonie se retrouva désemparée, ne sachant plus très bien qui elle était, ce qu’elle aimait, ce qu’elle avait envie de faire de la suite de sa vie.
C’est son amie la fleur, qui l’aida à retrouver en elle les ressources qu’elle avait laissé en sommeil, pour éclore à nouveau.
Zia Chiara
Cadichon, qui aimait bien aller fureter, se trouva, par hasard, embarqué à bord d’un cargo, qui fit naufrage sur un rivage de Chine. Cadichon trouva refuge dans une forêt où il trouva à brouter, et mena une vie tranquille.
Un singe, un renard, et un tigre n’avaient jamais rien vu de tel que Cadichon .
Le singe l’observa du haut d’un arbre : il est plus petit et poilu qu’un cheval, sa queue très mince se termine par une touffe. Il broute sans se lasser, et quand il a levé la tête, il a poussé un cri tellement horrible, que je suis parti aussi vite que j’ai pu.
Le renard, en s’approchant de l’âne, fit un léger bruit … Cadichon lança un tout hasard un énorme braiement.
Quand le tigre s’approcha, l’âne détecta sa présence et, par 3 fois émit des hi-han, hi-han, hi-han tellement sonores que le tigre s’enfuit à toutes pattes.
Puis honteux, il revint doucement à proximité de Cadichon, qui broutait toujours, et de temps en temps, émettait son braiement sonore. Le temps passait, Cadichon broutait, brayait, et le tigre observait, puis s’enhardit à s’approcher : l’âne rua dans le vide.
Le tigre se rassura « il est bizarre, mais pas dangereux ; il crie fort, mais c’est tout » . Et sa peur le quitta.
« Apprenons à voir la réalité, sans à priori, sans la déformer, sans projeter sur elle nos fantasmes, juste à l’accueillir telle qu’elle est»
Zia Chiara
Sam regardait la mer.
Le mouvement des vagues, partir au loin, revenir s’éclater au bord lui évoquait sa propre vie.
Partir au loin, cela avait toujours été sa stratégie, pour ne pas s’opposer à ses parents, pour ne s’engager vraiment auprès de personne dans sa vie personnelle, pour ne pas se battre dans son entreprise.
Bien sûr, il se disait que cela correspondait à son goût de l’aventure, à sa curiosité de voir des paysages différents, des gens qui vivent autrement.
Mais, au bout du compte, il sentait bien que, comme la vague qui revient toujours vers le bord, il revenait toujours au même point.
Et se trouvait seul, désespérément seul.
Deux mouettes voletaient ensemble, au dessus de la mer, et Sam se dit qu’il était comme elles, seul au dessus de l’océan.
Sauf que les mouettes, elles étaient deux.
Et qu’elles s’amusaient ensemble, à sauter sur les vagues.
Puis elles vinrent sur la plage, où, derrière une dune, Sam vit qu’elles avaient construit leur nid, patiemment, brindille après brindille.
Sam se dit qu’il avait beaucoup à apprendre des mouettes, pour partager ses voyages, ses jeux, et construire sa vie.
Il ne savait pas encore comment il allait s’y prendre, mais il décida déjà d’avoir l’humilité de se faire accompagner, tellement il voulait maintenant atteindre son objectif.
Et l’image des mouettes allait l’y aider.
Zia Chiara
Felicia referma son livre à regret, tant l’histoire du Phoenix qui renaît de ses cendres l’avait captivée.
Elle s’endormit en pensant qu’elle aimerait renaître à une nouvelle vie, plus proche de ses aspirations que la sienne aujourd’hui.
Elle fit, cette nuit là, un rêve étrange, qui ressemblait à la réalité.
Elle se vit transformée, physiquement, insensiblement par petites touches, pour devenir la silhouette de la femme qu’elle rêvait d’être.
Elle se vit vêtue de vêtements qu’elle n’osait jamais porter et trouva qu’ils allait bien à son nouveau moi.
Cette femme, qu’elle était dans son rêve, occupait le job auquel elle n’avait jamais osé postuler, et était visiblement appréciée de nombreux amis.
Félicia se réveilla, bizarre, déçue de ne pas se trouver « la femme de son rêve ».
Elle réfléchit longuement que cette vision pouvait devenir son objectif, et que se transformer par petites touches, constituait autant d’étapes à atteindre l’une après l’autre, avec fierté et satisfaction.
Elle se fixa, raisonnablement, un premier but.
Elle comprit qu’il lui faudrait accepter de mourir à nombre de ses anciennes habitudes.
Et qu’ alors elle pourrait laisser s’installer de nouveaux comportements de vie, qui feront naître son nouveau moi, encore plus beau, tel le phoenix.
Conte de Zia Chiara
Dans la forêt, près d’un lac, Scotty le petit écureuil, rêvait souvent, à ce que serait sa vie idéale : des montagnes de noisettes, sans avoir à aller les chercher, une maison dans un arbre en or, aux murs couverts de diamants, brillants comme des miroirs, un hélicoptère personnel pour monter en haut de l’arbre sans se fatiguer, des pierres précieuses, taillées en forme de noisettes, pour offrir à la jolie Giulia, une limousine rallongée pour ne pas avoir à aller « à pattes » de son arbre au bord de l’eau…
Un jour, au bord du lac, il trouva un chevalet, une palette de peintures, des pinceaux, des papiers… que quelqu’un avait du oublier là.
Emerveillé par ces couleurs chatoyantes, Scotty eut envie de peindre, et il se mit à peindre les objets de ses désirs.
Devinez quoi ? Dès qu’un objet était fini, il se matérialisait hors du papier, pour devenir réalité ! Scotty exultait !
Mais Scotty devint gros, à force de ne plus aller chercher les noisettes, ni grimper en haut de l’arbre, ni courir jusqu’au lac…
Sa maison l’éblouissait tellement qu’il n’arrivait plus à trouver le sommeil…
Et Giulia repoussa ses présents, elle préféra le joli collier de noisettes, aux reflets chatains, que lui offrit Johnny, avec qui elle partageait maintenant sa vie…
La vie de Scotty était devenue triste et ennuyeuse !
Il retourna au chevalet, et réfléchit à ce qu’il avait envie de dessiner, pour que cela se matérialise dans sa vie.
Il dessina des dauphins, en train de jouer et faire des cabrioles … et ils se matérialisèrent dans son lac ! Devenant pour Scotty des amis de jeux.
Il dessina de vraies noisettes, pour les partager avec les autres écureuils, quand l’hiver est rude, et reçut en retour leur amitié, et toutes sortes de marques d’affection.
Enfin, il dessina une petite écureuille, prénommée Scotta, avec qui partager une maison en bois, au creux d’un vieux chêne, jouer avec les dauphins et les autres amis de la forêt …
Scotty avait appris que nos rêves se réalisent, si on les peint suffisamment précisément, et qu’il faut choisir nos rêves judicieusement !
Conte de Zia Chiara
Le chat régnait depuis longtemps sur la maison.
Il avait son coussin, son plat, et même… son fauteuil préféré.
Chaque jour était un beau jour.
Ses maîtres lui laissaient la maison pour lui seul la journée, et il aimait retrouver leur compagnie pour la soirée, ainsi que les câlins qu’ils lui prodiguaient avec largesse.
Un jour, c’était un samedi, et, pour le chat, ce n’était pas un beau jour.
Ses maîtres arrivèrent sans plus s’occuper de lui : leur attention était accaparée par une petite boule de poils noirs et blancs, qui courait dans tous les sens en poussant de joyeux jappements.
Le petit chien arriva vers le chat, et lui donna un grand coup de langue, en signe d’amitié … mais reçut un coup de griffe en retour.
La statut-quo dura, chacun ignorant l ’autre. Il n’y eut plus de beaux jours.
Jusqu’au jour où un gros doberman, s ‘attaqua au chat, qui se prélassait dans le jardin. Le petit chien noir et blanc comprit, et vint à la rescousse du chat, car, après tout, il faisait partie de la famille.
A eux deux, ils réussirent à tromper le doberman, et à rentrer, tous les deux, dans la maison.
Chien et Chat comprirent combien c’est agréable d’avoir un ami, et ce fut le plus beau jour.
Conte de Zia Chiara
Il était une fois un pays où les femmes rêvaient toutes d’avoir un corps très mince.
La société, qui les entourait, ne leur montraient que des images sophistiquées de femmes extrêmement élancées.
Les hommes de ce pays étaient bien plus attirés par l’aspect extérieur des femmes, que par le feu de leur amour et de leur énergie.
Les femmes, donc, traquaient chaque rondeur, et en arrivaient à détester qui le volume, qui le manque de fermeté, de tout ou partie de leur corps.
Un jour, une femme en eut assez de dépenser le meilleur de son énergie à avoir peur de manger trop ou pas assez. Elle décida simplement d’écouter son corps, et de refuser de se sentir coupable d’avoir « pas assez ou trop ».
Elle réalisa qu’elle consacrait tellement de temps et d’efforts à nourrir son corps, qu’elle n’arrivait plus à nourrir sa propre vie.
Elle sentit que c’est en mordant dans la vie à pleines dents, en dégustant le bonheur d’être pleinement elle et vivante, que son corps arrêterait de faire contrepoids, sans qu’elle n’ait plus à son égard ni honte, ni colère, ni tristesse.
Le soir, elle décida d’inviter sa propre Vie à dîner : table élégante et repas raffiné, qu’elle servit délicatement à sa Vie.
Elle mangea lentement, en y prenant toute une gamme de plaisirs, l’assiette préparée avec soin pour sa vie.
Elle eut alors confiance en sa capacité à utiliser son énergie pour nourrir sa Vie de mille façons, avec chaleur et affection, tout en traitant avec attention ce compagnon fidèle de son existence, son corps, le nourrir de vie, de projets et d’énergie, plutôt que de peur et de rancœur.
« Mon énergie nourrit ma vie, et j’aime me faire plaisir ! ».
Les Contes Modernes de Zia Chiara
Il était une fois un petit cheval, que son maître aimait beaucoup.
Il avait tracé pour lui une route, qui tournait autour d’un rond-point, et avait appris au petit cheval à faire le trajet seul.
Pour mieux le protéger, il lui mettait des œillères, et ainsi chaque jour le petit cheval se promenait sur cette route agréable et sûre.
Un jour, il arriva qu’un barrage avait été élevé sur cette route : le petit cheval poussa, rua, se fit mal à la tête à force de vouloir pousser l’obstacle, mais rien n’y fit.
Arriva alors un hérisson, qui lui dit : « calmes toi, tu vas te faire mal, à ruer ainsi sur cet obstacle comme s’il n’existait pas ; respires un peu et examinons ensemble la situation ; comment pourrais-tu trouver une solution, alors que ces œillères t’empêchent d’avoir une large vision de ce qui t’entoures ? »
Le petit cheval l’écouta et baissa délicatement sa tête, pour que le hérisson puisse dénouer les liens des œillères.
Rassuré par l’ami qui l’avait ainsi aidé, le petit cheval regarda tranquillement autour de lui, et vit que dans les bois, il y avait un passage.
Il s’y engagea, et au fur et à mesure, tout devenait plus facile, une nouvelle route se dégageait, le soleil arrivait et il déboucha dans une jolie clairière où d’autres petits chevaux s’amusaient et l’accueillirent chaleureusement.
« L’obstacle qui d’abord nous fait peur, peut aussi nous ouvrir la porte de chemins que nous ne savons pas voir ».
Les Contes Modernes de Zia Chiara
Dans un jardin magnifique, à la fois plein de soleil et de fraîcheur, les jardiniers s’affairaient, pour que les fleurs des rosiers et autres hibiscus se déploient largement.
La plupart d’entre eux passaient, sans presque s’arrêter, auprès d’un cactus, dont les piquants leur semblaient rébarbatifs.
Un jeune jardinier, qui se faisait rabrouer, parce qu’il aimait parfois rêvasser, en regardant les plantes et en leur parlant, se prit d’amitié pour le cactus.
« Je te trouve très beau, avec tes jolies courbes, et tes épines qui scintillent sous le soleil te protègent de la malveillance ; et je sais bien qu’il y a en toi beaucoup de poésie, qu’il faut simplement prendre le temps de découvrir».
Le cactus se sentit rougir de plaisir, au fil des jours, devant la constance de son admirateur.
Il rougit tout d’abord dans son cœur, puis sa sève rougit en remontant à la surface de sa peau.
Et un beau matin, alors qu’arrivait son ami le jardinier, sa rougeur éclata comme une fleur, une rouge fleur de cactus, si rare et si précieuse, féerie créée par la magie que le jardinier a su communiquer à son ami le cactus.
Les Contes Modernes de Zia Chiara
Un enfant jouait dans le jardin, non loin de la forêt.
Il jouait avec son ballon, en s’amusant à viser des pierres, quand une de ses cibles lui dit
« Attention, tu me fais mal, je ne suis pas une pierre, je suis un petit hérisson ; si tu veux nous pouvons jouer ensemble et être amis».
L’enfant regarda le hérisson, et lui dit
« Non, nous sommes trop différents ; moi je cours, et j’ai la peau douce ; alors que toi, tu t’avances tout doucement et tu es tout plein de piquants ».
Et l’enfant partit en courant vers le bois, là où il n’avait pas le droit d’aller tout seul, en apercevant les jolies couleurs d’un paon qui faisait la roue au soleil.
Le petit hérisson essaya de l’en dissuader :
« Ne pars pas tout seul dans le bois, tu vas te perdre ! »
et comme l’enfant suivait en riant le bel oiseau, le hérisson se dirigea aussi vers lui, cahin- caha, de sa démarche maladroite, mais bien décidé à ne pas l’abandonner à ses erreurs.
Loin dans le bois, l’enfant réussit à s’approcher du paon… qui s’envola alors, en le plantant là.
Il regarda autour de lui, marcha, puis s’arrêta et se mis à pleurer, car il ne retrouvait plus son chemin.
Au bout d’un long moment, glacé par l’angoisse, il sentit soudain sous sa main une petite boule rugueuse, et entendit
« je suis là mon ami, ne pleures plus, et suis moi, je vais t’aider à retrouver le droit chemin ».
L’enfant le suivit, et doucement, pas après pas, apprit à connaître son nouvel ami, et retrouva son jardin.
Depuis, ces 2 là sont inséparables, leurs différences apparentes sont devenues des atouts qu’ils partagent amicalement.
« L’ami qui nous veut du bien n’est pas celui qui vient vers nous paré des plumes du paon. Il faut le voir avec les yeux du cœur, au delà des apparences, c’est lui qui est présent, discret et solide ».
Le jardinier veillait à ce que le bassin soit régulièrement rempli d’eau propre, que les cascades de pierres naturelles alimentaient, en émettant un son cristallin et apaisant.
Moment de sérénité et de méditation pour lui, il observait avec attention les 3 boutons de nénuphars qui apparaissaient, pour qui sait les regarder.
Le premier apprenait, écoutant attentivement le professeur, la complexité des techniques permettant de s’alimenter, de faire grandir son cœur, pousser ses pétales, en étant au top de la biotechnologie.
Le second faisait l’école buissonnière, jouant à se laisser caresser par le courant, chauffer par les rayons du soleil, nourrir par la sève qui montait.
Le troisième bouton avait soif de devenir fleur, et il se mit à absorber, comme une éponge, tout ce qui lui semblait bien autour de lui, utilisant à sa propre façon les « trucs et astuces » qui marchaient pour les autres.
Tant et si bien que d’autres boutons vinrent lui demander conseil…
Ce qu’il fit volontiers, jusqu’au jour où, fier du chemin parcouru et de son développement personnel, il comprit qu’il était temps, pour lui, de passer à une autre aventure : celle de la fleur !
Et de recommencer à s’approprier ce qui lui servirait dans cette nouvelle étape de sa vie de nénuphar !
Le jardinier, fier de leur beauté, pensa qu’en leur donnant un environnement propice à leur développement, il les avait aidées à grandir, chacune avec sa personnalité.
La petite Emilie avait cru au Père Noël, puis, à défaut, à la magie.
Un jour, elle se lança, et fit un vœu important.
Quelle ne fut pas sa surprise et sa déception, de se rendre compte, que tout n’est pas si simple.
Elle s’était certainement trompée dans sa démarche.
L’Univers n’avait pas été gentil de ne pas le lui dire…
Alors, dorénavant, plus de magie !...
Rapidement, il fallut remplacer la magie par des plaintes, des pleurs, et des jérémiades sur son propre sort.
Mais, un jour, un proche parent, auquel elle tenait davantage qu’elle ne le pensait, tomba malade.
Au pied du mur, Emilie dut à nouveau, bon gré, mal gré, faire appel à l’Univers et à son bon vouloir.
Un élan affectif, que personne ne lui avait connu depuis longtemps, la poussa à prendre un tel risque.
Peu importe ce qu’il advint, tout ce que l’on sait, c’est que, depuis ce jour là, Emilie prit l’habitude de faire des choix et de prendre des risques !
Et surtout, d’accepter les échecs autant que les réussites
Enfin, de ne pas avoir peur d’ouvrir son cœur.
Zio Micanto
Virginie, Cathy, Maria et Barbara se retrouvaient chaque semaine au cours de gym : pas question de se laisser aller, sous prétexte que les enfants sont grands et que la maison est au cœur du rythme des journées ; souvent elles poursuivaient par un café, chez l’une ou l’autre.
Un jour, Barbara, chargée de paquets se heurta à une femme pressée : surprise !
De reconnaître Diane, qui avait été sa grande amie au lycée.
La vie est ainsi faite qu’elles s’étaient perdues de vue, et voila que Diane, après moult déménagements, pour suivre la carrière de son mari, et un séjour de quelques années aux USA, revenait s’installer dans le quartier.
Barbara invita Diane à se joindre au petit groupe pour la prochaine séance gym/café. Après les échanges habituels, sur les nouvelles des enfants, leurs métiers, leurs amours…
Diane comprit que la personnalité de Barbara et des autres « housewives » s’était au fur et à mesure effacée.
Qui étaient vraiment ces femmes ?
Diane, qui avait appris des méthodes de Coaching, exerçait avec succès le métier de Coach, pour aider les autres à trouver leur chemin de développement personnel.
Bien décidée à le pratiquer ici aussi, elle décida que sa première mission serait d’aider Barbara et les autres.
Elle se contenta d’abord de leur présenter son métier, et quelques exemples de personnes qu ‘elle avait aidées. Et propose de leur ouvrir la porte de sa maison pour le prochain café. Ce jour là, autour d’un gâteau, elle dirigea la conversation pour en savoir plus sur les goûts personnels des unes et des autres.
Cathy parla de ses études aux Beaux Arts, ses rêves artistiques… remisés à la naissance de ses enfants… qui avaient maintenant 20 et 22 ans.
Dans la semaine, Cathy se prit à visiter une boutique de fournitures pour artistes … et à acheter toiles, pinceaux, peintures. Le simple fait d’en parler lui avait permis d’ouvrir la porte à ses désirs de création, qui ne demandaient qu’à faire partie de sa vie.
Au café suivant, Maria vint avec son ordinateur portable : les enfants de Barbara vivaient à l’étranger, et celle-ci ne savait pas comment leur envoyer des e mails. Maria se passionnait depuis plusieurs années pour l’informatique, et leur fit une démonstration simple et pratique.
Et Diane, après l’avoir chaudement félicitée, lui proposa de l’aider à transformer ses compétences en activité à pratiquer en indépendante, à son propre rythme.
Cathy dit à ses amies qu’elle avait acheté du matériel, mais n’arrivait pas à trouver le temps de peindre : les suggestions fusèrent ! Ce qui permit à Cathy de réfléchir, et de changer l’organisation de sa semaine pour y réserver une place à la peinture, une priorité pour elle.
Virginie avait été une commerciale performante, avant la fermeture de la société qui l’employait. Ses 45 ans faisaient peur à de futurs employeurs … ce qui avait fini par lui faire peur à elle aussi, et à lui faire perdre sa confiance en elle.
Diane, qui n’avait pas de réseau de relations dans la ville lui demanda de l’aider à se faire connaître, comme Coach. Virginie hésita beaucoup, mais finit par accepter de rendre service à sa nouvelle amie. Elle ressortit ses agendas, les mit à jour, et ouvrit son répertoire pour organiser rendez-vous et présentations pour Diane.
Barbara utilisait maintenant son mail pour répondre aux demandes de ses enfants : conseils pour s’organiser, recettes préférées : Barbara avait toujours été une « housewife » accomplie.
Diane lui suggéra d’ouvrir un blog pour partager ses recettes, conseils, trucs à faciliter la vie. Maria l’aida à le créer et lui montra comment le faire vivre et ajouter notes, photos, commentaires à son gré. Un journal sollicita Barbara pour tenir une rubrique hebdomadaire.
1 an après, que deviennent nos amies ?
Diane a développé une belle clientèle et est un Coach qu’entreprises et particuliers s’arrachent.
Virginie, qui a pris toute sa part à ce succès, intervient maintenant comme Conseil en développement commercial : ce premier succès lui a apporté d’autres clients.
Maria a plaisir à apprendre à utiliser l’informatique au Club Seniors de la ville, et aussi le mercredi à des jeunes qui ont besoin d’un coup de pouce.
Barbara vient de sortir un livre, et est sollicitée pour participer à des forums, conférences et donne des séances individuelles pour aider femmes et hommes à faire de leur maison un « sweet home » agréable à vivre, où l’on se nourrit bien, sans se prendre la tête.
Quant à Cathy, c’est ce soir le vernissage de sa première exposition de peintures
« Rêves et Réalités ».
Zia Chiara
Il était une fois un homme tellement amoureux de la planète Vénus, que chaque soir il ouvrait grand sa fenêtre pour lui déclarer sa flamme.
Un soir il entendit une voix très douce lui murmurer : « viens me rejoindre », et il sut que c’était la voix de Vénus, qui répondait à son amour.
- Comment arriver à toi, moi qui ne suis qu’un homme ?
- Monte sur le rayon de lune à tes pieds, et quand tu seras sur la lune, tu trouveras un autre rayon que j’ai déposé pour toi, et qui te conduiras jusqu’à moi.
Avec facilité, il monta sur le rayon, arriva à la lune, trouva le rayon de Vénus et commença à s’élever vers elle.
A mi-chemin il se dit « je rêve, un homme ne peut pas marcher ainsi sur le rayon d’une planète ».
Avec ce doute en lui, il trébucha, et tomba des milliers de kilomètres plus bas, sur Mars.
Avant de mourir, il entendit la voix de sa bien-aimée lui murmurer : « il ne suffisait pas de m’aimer ni de me faire confiance, il fallait croire en tes ressources et te faire confiance à toi même ».
Ainsi se termine le conte de l’homme qui ne savait pas que :
« Le possible est juste un petit peu après l’impossible ».
Zia Chiara
Angela aimait, chaque matin, se promener sur la plage déserte.
Elle laissait son esprit vagabonder, tout en regardant le mouvement des vagues, toujours le même, mais toujours différent, capables de ressembler à un lac, ou alors de se montrer redoutables.
Angela aurait aimé, elle aussi, avoir cette capacité de se transformer, ou, tout au moins, de transformer sa vie.
Mais elle n’osait pas changer de métier, de ville, d’apparence.
Un jour, elle vit arriver le long de la plage, un cavalier, accompagné de son chien.
La scène lui parut remarquable, sans qu’elle sache très bien pourquoi.
Soudain, elle réalisa que le chien allait « au trot », exactement comme le cheval, puis au galop.
Alors, il croisa un autre chien qui passait par là, et se remit à jouer et à courir comme un chien.
Angela se demanda comment un tel comportement pouvait se produire.
Elle réalisa alors que le chien ne se demandait pas s’il pouvait ou ne pouvait pas trotter ou galoper :
il se laissait simplement porter par son envie de le faire.
Zia Chiara
Franco vivait au sommet du Mont des Fleurs : le soleil y brillait toujours et les fleurs s’épanouissaient toute l’année.
Le dimanche, il allait au marché vendre les fruits et légumes de son jardin, dont il s’occupait attentivement.
Sa mule, son chat, ses poules et son coq étaient ses compagnons fidèles.
Un dimanche d’avril, il s’arrêta, en humant le plus merveilleux parfum du monde.
Ce parfum émanait de la corbeille que tenait celle qu’il reconnut pour être la fée Morgane.
« Ces fruits sont magiques, celui qui les mange se transforme en la première chose qu’il touche ».
« Mais sois prudent : ils poussent seulement au mont Tigo, et ils peuvent être très dangereux ».
Dès cet instant Franco n’arrêta pas d’y penser : en les vendant, je ferai fortune.
N’y tenant plus il monta avec sa mule, épuisée, cueillit les fruits, et lui en donna un à manger : à peine il la toucha avec son unique pièce d’or que sa mule se transforma en un tas de pièces identiques.
Ne pensant qu’à sa fortune, il se remplit les poches de tout cet argent, et, de retour chez lui, fit de même avec son chat, son coq et ses poules.
Il n’allait plus au marché, ne cultivait plus son jardin, ne voyait plus personne : seul lui importait de veiller sur sa fortune.
Un jour, n’ayant plus rien à manger, il croqua un fruit magique. Puis, comme chaque jour, il prit à pleines mains ses monnaies d’or, pour les compter encore une fois.
Il sentit ses pieds se durcir, puis ses mains, et tout le reste de son corps : lui aussi devint un tas de pièces, comme ses fidèles amis, mule,chat, coq et poules.
Franco était finalement devenu sa propre fortune !
Zia Chiara
Léonie était célèbre dans toute la jungle pour sa beauté, sa démarche altière et sa crinière de lionne sauvage.
Plus d’un lionceau se retournait sur son passage, et quand vint le moment de choisir son partenaire et son territoire, elle n’eût que l’embarras du choix.
Après avoir fait quelques expériences, histoire de se faire les crocs, elle céda au charme de Léo, ce lion à la crinière rousse, qui ne ressemblait à nul autre.
Que de parties enjouées à découvrir de nouveaux endroits, de chahuts décontractés, de tendres ébats firent la vie de nos 2 compères !
Il arriva enfin qu’ils créèrent une famille, et que 3 petits vinrent s’ajouter à leur vie.
Léonie et Léo en furent contents.
Léo se mit à chasser et explorer seul, car Léonie se consacra aux 3 jeunots.
Léo essaya bien de la convaincre de retrouver des moments pour eux 2, en confiant leur progéniture à d’autres membres de la communauté.
En vain, Léonie continuait à prodiguer tous les soins nécessaires, et même bien davantage, à ses petits … qui grandissaient … et n’en demandaient pas tant…
Vint le moment où, devenus eux-mêmes adultes, chacun partit avec la compagne qu’il se choisît.
Léonie se retrouva désemparée, ne sachant plus très bien qui elle était, ce qu’elle aimait, ce qu’elle avait envie de faire de la suite de sa vie.
C’est son amie la fleur, qui l’aida à retrouver en elle les ressources qu’elle avait laissé en sommeil, pour éclore à nouveau.
Zia Chiara
Les sirènes ont, depuis longtemps, mauvaise réputation : un certain Ulysse qui perdit, jadis, six de ses compagnons, pour avoir cédé à leurs chants enchanteurs n’y est pas pour rien.
C’était là où les humains tombaient « de Charybbe en Scilla », dans un détroit magnifique, qui donnait envie d’aborder sur ses magnifiques rivages.
Mais les hommes qui se laissaient prendre aux apparences tranquilles de ses rives, se trouvaient projetés sur le terrible Charybbe.
Ceux qui y échappaient se retrouvaient sur les flots tumultueux, et attirés par le chant des sirènes, allaient se faire dévorer par le monstre de Scilla.
Ulysse, pour sa part, se boucha les oreilles, résista à la tentation d’écouter les voix ensorcelantes, pour suivre son propre chemin, celui qu’il avait décidé, pour atteindre son propre objectif.
Comme dans toute vie, il dût affronter des difficultés, utiliser son intelligence, adapter son cap aux réalités, suivre son chemin personnel, qui ne ressemble pas à une ligne droite.
Si vous passez par le détroit, cet été, laissez votre esprit vagabonder, revoyez votre vie, vos difficultés, vos objectifs, … à la lumière de l’expérience d’Ulysse, un peu notre mentor à tous…
Et si, d’aventure, vous croisez une sirène, n’hésitez pas à lui faire un clin d’œil, pour réaffirmer que, tel Ulysse, vous suivez votre propre chemin, en acceptant les difficultés, pour mieux les contourner et y apporter des solutions.
Zia Chiara